Qui sommes nous
Karen Drouard Roquette
J’ai toujours voulu être éleveur… Enfin juste après marchande de « bisous »… D’ailleurs, dès que j’ai su écrire, ma première lettre fut pour les Haras Nationaux, afin de leur demander comment on devenait éleveur de « juments », et si les noms dont j’avais déjà fait une liste leur plaisait… Leur réponse a dû se perdre en route…
Malheureusement, point de cheval pour moi, mais des petits rats… de l’Opéra… Si j’ai beaucoup ronchonné et tenté de nombreuses grèves, je remercie mes parents de m’avoir permis de vivre cette expérience… Elle m’a permis de comprendre ce qu’un corps pouvait ressentir à être trituré dans tous les sens pour la beauté de L’Art… Elle m’a surtout donné le sentiment de ce qu’est le véritable équilibre.
Je ne me souviens toutefois pas de la première fois que je suis montée à cheval… Il y avait des chevaux dans la famille et il me semble que cela a toujours été naturel pour moi de me trouver près d’eux, et je me suis toujours sentie à ma place sur leur dos…
En 1992, mon premier cheval, un magnifique poulain SF de quelques mois, Eros du Major… Ma Grand-Mère m’offrira son billet d’avion, au vue des mes résultats universitaires… Trois ans plus tard, un KWPN, puis dans la foulée… ma rencontre avec Melro, mon premier lusitanien, qui me rejoindra au Canada, puis reviendra avec moi en France.
Après des études universitaires en Amérique du Nord, spécialisée en Recherche Opérationnelle, je trouve mon premier emploi… dans le cinéma !! Melro et moi sommes embauchés par un régleur cascades… Expérience très riche, mais le rapport aux chevaux n’est pas celui que je recherche. Audition puis sélection pour Cheval Théâtre (crée par l’un des fondateur du Cirque Du Soleil Gilles Sainte-Croix), ensuite départ pour la France où j’auditionne pour l’Académie de Versailles de Bartabas, mais ma vie n’est pas là… J’aime être libre et n’en faire qu’à ma tête… Un Lusitanien, puis deux, puis trois, puis ma première jument et là, l’évidence s’impose, j’ai besoin de faire naître… Je passe presque deux années à suivre deux vrais hommes de cheval, devenus mes amis, à parcourir le Portugal dix jours par mois, chez les éleveurs, les marchands, les gitans… on ne me dit pas souvent bonjour, c’est un milieu d’hommes, mais dans mon petit coin je me fais discrète… j’observe, j’écoute, j’apprends…
Pendant 7 ans, mes six chevaux Navegante, Neptuno, Velasquez, Verbo, Zurrabo et Mazeppa sont au Portugal chez mon Maître avec qui je travaille au moins une semaine par mois…
J’achète une première propriété, le Mas d’Inthurn à Beaucaire, ancien fief de Marie Sarah et de Simon Casas, mais il faut croire que j’ai un problème relationnel plutôt conflictuel avec les moustiques et le mistral… Après trois ans de recherches infructueuses et probablement seul élevage sans domicile fixe de France, je jette mon dévolu sur un joli havre de paix au sud de la Charente, entre Cognac et Saint-Emilion, le Haras de Martimont…
Sophie Hocq
Mon bras droit. Mon cerveau gauche. Amie. Confidente. Terreur des stagiaires..qui l’adorent… Tout à la fois nounou gâteuse et éducatrice intransigeante de nos bébés, Sophie fait partie intégrante, depuis la création de l’Elevage, de l’âme qui le caractérise.
Secrète, souriante, un peu mystérieuse aussi, ce petit bout de femme gère d’une main de fer dans un gant de velours la bonne marche de l’écurie, veillant à toutes choses, consciencieusement, scrupuleusement, amoureusement…
Etudiante à l’Institut Saint Luc en Belgique, section Photos et Images Animées, Sophie est une artiste de talent mais fort heureusement pour moi, elle est aussi une rebelle qui ne rentrera dans aucun carcan institutionnel… On ne la soumettra point !! Le Cheval étant sa seconde passion… Elle en fera alors sa Vie et son Modèle…
Christophe Texier
Passionné depuis l’enfance par le Fer et le Bois et doté de mains d’or, Christophe fabrique son premier kart en bois à l’âge de 6 ans, il expérimente sa première soudure à 8 ans alors qu’il subtilise le poste à souder de son père… Le début d’une longue histoire entre l’artiste et le fer, dont il fera son moyen d’expression…
Si l’on associe souvent fer avec froideur et rigidité, pour Christophe, il peut exprimer la douceur , la légèreté, la Poésie…
Ses horizons sont infinis, du classique baroque au contemporain design… Il oeuvre pour notre plus grand bonheur à Martimont, mettant son Art au service de la plus belle conquête de l’Homme…